vendredi 29 août 2014

Run aux Orgues d'Ille sur Têt

Après la reprise du boulot et la fin des runs à volonté, petit souvenir des vacances avec ce CR sur mon run aux Orgues d'Ille sur Têt.

A quelques jours de la fin des vacances dans les Pyrénées Orientales dans la maison "belle-familiale" et après ma première expérience "course nature" significative à Loudenvielle, j'ai ressorti mes Asics Trail Lahar 5. Cette fois, direction les Orgues d'Ille sur Têt à 5Km du Mas du Coscollet (notre camp de base pour les vacances) et lieu touristique emblématique de la ville.
J'ai déjà exploré le site en rando pépère il y a quelques années et il m'en reste des souvenirs de bonnes grimpettes qui seront parfaites pour rassasier mes Lahar 5.

Me voila parti pour quelques kilomètres de plat sur route en guise d'échauffement pour rallier le pied du site où les choses sérieuses vont commencer via le village d'Ille sur Têt.


Je regrette furtivement la charmante proposition de celle que Miniw@sp1 appelle "TATI FRANCOISE!!!"de me déposer au village pour me rapprocher du site puis je me dis que j'aurais regretté cette petite facilité Et puis la traversée du village et plutôt sympathique et offre de jolies points de vue sur la destination du jour.
Je sors pour la première fois mon vieil Xperia mini pro (qui me sert désormais d'appareil photo et de lecteur MP3 depuis que mes besoins en technologies mobiles sont couverts par mon Iphone 4s) pour shooter la destination du jour et choisir mon objectif : ce sera le petit pin tout au sommet des Orgue.

Les fontaines
Après quelques foulées, je ressors l'appareil pour de nouvelles photos des Fontaines, de la Porte du village, des panneaux de signalisation...
la porte des fontaines
La porte des Fontaines
Je suis d'aussi bonne humeur qu'un touriste peut l'être, je pense à la préparation de cet article que j'imagine déjà tourné en hommage runnistique au village d'enfance de Madame w@sp.
Je sors du village, traverse le pont de la Têt, tourne à gauche (en suivant scrupuleusement les instructions de Madame w@sp) direction la chapelle de Cazenoves et me voila enfin sur un sentier d'argile.
Fini le bitume, les Lahar5 frétillent.
Je n'ai pas préparé de parcours à l'avance. J'ai juste envie de grimper et de me balader en courant sur les crêtes, à coté, en dessous et au dessus des Orgues.
J’aperçois un sentier de Rando "difficile". Je me dis que s'il est difficile c'est qu'il doit amener tout la haut ! C'est exactement là où je veux aller et je décide de le suivre.
L'ascension commence sur un sentier très étroit, parfois caillouteux, parfois sableux, parfois argileux. La pente est plutôt robuste. Sans repére précis de distance ou durée, j'attaque une cote d'1,4Km pour 130m de D+ soit une pente moyenne à 11% environ.
Je ressens immédiatement les bienfaits de ma sortie de la semaine dernière au Col de Val Louron. Mes quadriceps sont beaucoup plus résistants et je vais très peu marcher pendant cette montée. Seulement sur les passages qui ressemblent plus à des escaliers qu'à une piste.
En approchant du sommet, je me rends compte que les Orgues sont sur une colline à coté, à ma droite, et qu'un ravin dissuasif m'en sépare de plus en plus. Heureusement j'apercois au loin une crête large qui ferme cette sorte de "cirque" et me rassure de ne pas être sur le bon coté de la piste aux étoiles.
Après 35 minutes de course, me voici enfin arrivé tout en haut mais aujourd'hui, pas question de redescendre tout de suite. Je dois arriver jusqu'au pin repéré d'en bas.
Je commence à suivre la crête qui est en réalité une piste large pour que les pompiers puissent accéder rapidement au site en cas de désastre.
Je suis passé derrière les orgues vers lesquelles je dois retourner maintenant. Les vues sont superbes sur : la face cachée des Orgues, le village tout en bas, le Cap Béar qui s'enfonce dans la Méditérranée au loin.
Je continue tranquillement de suivre la piste des pompiers. Le décor est superbe, le coteau est recouvert de cactus et d'aloe veras. Ce coin a des airs de désert mexicain ! Très dépaysant.

Je me raproche de plus en plus des Orgues et au milieu d'un grand virage, je repère un minuscule sentier qui va droit vers les Orgues en longeant une crête étroite.
Evidemment je le suis. Après quelques pas, mon regard est attiré sur ma doite. J'ai l'impression que quelqu'un ou quelque chose est là, à m'observer. Je tourne la tête. C'est le Canigou... Enveloppé dans un nuage. La vision est merveilleuse, je reste stupéfait quelques secondes. devant cette apparition que voici :

Après la Força Réal en décembre dernier (que je compte refaire en version plus longue en partant de Millas), les Orgues aujourd'hui, il faudra bien que je grimpe en haut de celui là un de ces quatre (peut être à l'occasion de la course du Canigou... ). C'est écrit.
Je remets les pieds sur terre et continue sur la crête qui n'en finit pas de rétrécir. Dangeureusement même. Après les gros orages de la veille, je me raisonne en me disant qu'il n'est pas très prudent de s'aventurer sur une crête d'argile de moins d'un mètre de large qui peut s'avérer très instable avec option atterrissage une trentaine de mètres plus bas.

Je stoppe ma course et shoote ce panorama 180° version équilibriste sur un fil (au fait je ne vous ai pas dit : j'ai le vertige...):
 Je ne suis pas arrivé jusqu'au petit pin convoité mais je m'en suis rapproché autant qu'il était possible de s'en rapprocher (je suis même allé beaucoup plus loin et haut que prévu). Une dernière photo de la face cachée des Orgues que la plupart des gens ne verront pas et je repars pour rentrer à la maison : "Cap à case !" comme disent les locaux.

Je recommence ma course avec la satisfaction du devoir accompli. Je fais un petit détour pour grimper en haut d'un autre petit surplomb. En réalité je prends vraiment goût à jouer au petit jeu de Killian Jornet "il faut toujours aller au sommet". Pas dans la même catégorie évidemment.
Finalement il est temps de rentrer et de lacher les cheveaux. C'est le moment de la récompense pour les quadriceps et la montre GPS dont le compteur s'affole et affiche une allure moyenne qui ne cesse de grimper à son tour.
Je prends la route de Belesta pour redescendre avec une dernière halte à la table d'observation et un énième superbe point de vue des Orgues (de coté cette fois).


Après quelques minutes, je rejoins le plat, retraverse le pont de la Têt et arrive aux portes du village ou je découvre de nouvelles fontaines que je ne connaissais pas, une Vierge encastré dans la porte...Courir éveille l'esprit.
Encore quelques kilomètres pour rejoindre le Mas et me voila pile à l'heure pour manger après une douche (froide rapport au cumulus qui avait rendu l'âme avant notre arrivée) et une bonne séance d'étirements avec le vieux tracteur comme support.

Au final ma petite balade est mesurée à 17,6Km, 1h48', 459m de D+ à 9,8Km/h de moyenne.
J'ai beaucoup apprécié cette dernière sortie nature des vacances. J'en sors avec quelques premières certitudes et confirmations sur mes sorties nature.Je ne regarde que très occasionnellement mon allure, je n'arrête plus le chrono nerveusement quand je prends le temps de faire une photo souvenir, en allant plus vite on peut aller plus haut et ça va me booster pour augmenter le volume et l'intensité de mes entraînements.
Ma prépa qui débute pour le prochain Marathon de Toulouse n'en sera que meilleure.

Un bon bol d'air pour relancer une saison running.Et il y en aura d'autres..."Simpre en d'avan"  ;-)



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