mercredi 2 avril 2014

Finisher - Saison 2 : Episode 8 : le chevalier Phoenix...

Pas de Marathon sans prépa, pas de prépa sans Marathon...

En route pour le Stadium d'Albi !

Episode 8 : le Chevalier Phoenix...


2 avril 2014 - Semaine 6 :

Dans les Chevaliers du Zodiaque, quand tout semble définitivement perdu, un chevalier renaît des flammes de l'enfer pour sauver les gentils chevaliers et leur permettre de continuer leur route.
C'est le chevalier Phoenix, le vilain petit canard, le mal aimé, celui qui s'est cogné la prépa la plus barbue dans un milieu aussi hostile qu'un Fukushima option désert brulant en compagnie de profs sadiques...à la dure.

C'est de cette souffrance qu'il a tiré sa force et son courage. Sa désinvolture face à la douleur, son inconscience face à la mort qu'il a souvent fréquenté.

Mes 2 sorties de ce week-end de mars m'ont encore fait perdre des séances d'entraînement précieuses dans cette prépa. Déjà 100km de moins que lors de la prépa du Marathon de Toulouse. Ca c'est pour le coté quantitatif. Le qualitatif est bien pire : pas de séance VMA ou même seuil depuis 4 semaine. Autant dire une préparation "peau de chagrin" qui m'empêche d'envisager de battre mon RP de 4h01 et le "sub 4h"...

Avec un genou toujours douloureux dès que je veux monter dans les tours et une contracture au mollet qui s'est rajoutée au tableau, mon corps me réclame désespérément du repos. Mais ça ce n"est pas possible. Il y a marathon dans 4 semaines.

Que faire de ces 4 semaines qui me reste avant de prendre le départ?...et que faire pendant les 42,195km qui doivent me mener jusqu'à la ligne d'arrivée après le dernier tour de piste du Stadium d'Albi?...

"Analyse des conséquence" penserait Lisbeth Salander dans son monde intérieur autiste.
J'ai une grosse inflammation au genou qui ne veut pas me quitter. Faut dire que je ne fais rien pour. Je n'en ai pas le temps.

Je ne peux pas forcer sans risquer de la réveiller trop vite et devoir encore écourter mes séances.

Je ne vais donc plus forcer et suivre l'énième bon conseil d'un de mes mentors, @Myst1nguett et ne plus forcer. Je vais prendre mon mal en patience et assurer simplement des séances d'endurance à l'écoute de mon genou.
Cela s'annonce horriblement insuffisant pour une prépa Marathon, mais je n'ai pas le choix. Je dois juste pouvoir courrir 42 Km sans réveiller ma bête immonde.
Du moins retarder au maximum l'affrontement et tout faire pour qu'il soit le plus court possible. 
Mais s'il doit durer, il durera. 
Mon genou ne supportant plus mes efforts, c'est ma tête qui va devoir lui ordonner des flexions et des extensions jusqu'à l'arrivée. Il pourra s'écrouler ensuite. Mais pas avant.

Voilà ce n'est certainement pas la réaction la plus intelligente à avoir face à une blessure mais je n'ai pas d'autre choix (sinon c'est la méthode Kervielle et le pélerinage au Vatican pour recevoir la bénédiction du Grand Pope François...).

Il va falloir tenir, serrer les dents encore et encore, repenser sans cesse à l'arrivée, se répéter qu'il ne me reste plus que 15 bornes, que je l'ai déjà fait des centaines de fois, ne pas craindre la douleur qui m'attendra pendant plusieurs jours après le passage de la ligne, refuser de s'arrêter (j'ai enfin commencé "L'autoportrait de l'auteur en courreur de fond" de l'écrivain-marathonien Haruki Murakami), imaginer la breloque, rester calme, courrir et prier tiens...ça fera passer le temps.

Ce marathon ne se comptera pas en kilomètres ou minutes. L'unité de mesure s'annonce mystique. Je vais adorer courrir ce Marathon. Je crois que je pourrais oublier de regarder ma montre à l'arrivée, ça ne sera pas le plus important. Un Marathon ça se termine. Un post aussi.

A suivre...

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