mardi 8 avril 2014

Finisher - Saison 2 : Episode 9 : Un long week-end running...sans run.

Pas de Marathon sans prépa, pas de prépa sans Marathon...

En route pour le Stadium d'Albi !

Episode 8 : Un long week-end running...sans run.


6 avril 2014 - Semaine 7 :

Cette semaine, et pour la première fois depuis très longtemps, vous ne trouverez pas trace de la moindre activité running sur ce blog ou sur mon compte twitter. Et pourtant, je ne me suis jamais autant senti runner à 200%...

Après plusieurs semaines en "délicatesse" avec mon genou, cette semaine, une infection des sinus post-gros rhume s'est rajouté au programme. Une grosse fatigue générale avec petites fièvres, des nuits courtes et de mauvaise qualité à cause de mon nez encore et toujours bouché et un traitement antibiotique, voila de quoi ne pas commencer un week-end running dans les meilleures conditions.

Vendredi soir j'ai donc décidé d'accorder une semaine complète de repos à mon organisme en espérant pouvoir repartir regonflé à bloc la semaine prochaine et pouvoir enchaîner quelques ultimes séances musclées censées faire illusion dans cette préparation quasi inexistante et me laisser un espoir de franchir la finish line à Albi.

Samedi j'ai assouvi ma soif de running en suivant les dernières heures de préparation de mes followers participants au Marathon de Paris prévu le dimanche. Il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux : des multi-finishers, des flèches qui viseront des sub 3h30, 3h15 voire 3h, des blessés, des super préparés et surtout des non finishers qui tenteront d'atteindre leur Graal ce week-end. Cette dernière catégorie et forcément ma préféré. Ce sont les plus attachants avec leurs angoisses, leurs doutes, leurs rêves.
J'étais à leur place il y a moins de 6 mois. Que de bons souvenirs qui remontent...

Dimanche matin est enfin arrivée, en mode presque "grasse mat", la tribu des mini-wàsp ayant eu la courtoisie de ne pas réclamer leur pitance matinale avant 7h comme d’accoutumée et mon réveil n'ayant pas reçu l'ordre de me réveiller pour le mornig run dominical...
Mon premier contact avec le monde extérieur a été un coup d'oeil à l'activité twitter et sentir l'effervescence à 30 minute du départ du MDP. Un café devant le début de la retransmission télé (et merde, va falloir encore se taper 4h de Patrice Montel...) et c'était parti pour une matinée de supporter à encourager les gladiateurs dans les différents SAS de départ jusqu'à l'heure du départ ou l'activité twitter s'est considérablement calmée vers 9h.
Une douche, préparation de la tribu et en route pour une matinée en famille au Muséum d'Histoire naturelle de Toulouse pour cette journée du Patrimoine et en attendant l'arrivée des premiers Finishers.

Au volant et alors que je décrochais complètement du Running, je me suis rendu compte que je suivais une ligne de peinture bleue sur la route.
Je la connaissais trop bien cette ligne bleu, je l'avais fixée, maudite et adorée pendant plus de 42Km il y a moins de 6 mois lors de mon premier Marathon de Toulouse.
Un détour inattendu nous avait mis sur le parcours retour du Marathon de Toulouse, la longue descente des Minimes vers le grand Rond, le Boulevard d'Arcole et le Muséum avec la traversée des jardins ombragés qui n'étaient plus qu'à 2Km du Capitole. La fin de l'enfer.
Parcourir cette dizaine des derniers kilomètres du parcours en voiture a été très chargé en émotions et souvenirs. Des bons et des moins bons. Ces sentiments croisés ou se mêlaient l'envie d’abandonner et l'extase de sentir la terre promise toute proche qui semblait enfin atteignable. .Quel meilleur environnement pour me sentir encore plus proche, presque en osmose, des camarades runners qui étaient en train d'en découdre à Paris.
J'étais sur le trait d'union entre le Capitole et la Capitale.

Après la grande ligne droite qui va du grand Rond au Muséum (où j'ai du m'arrêter deux fois pour faire passer les deux dernières crises de crampes en octobre dernier), nous pouvons enfin nous garer devant le Jardin du Muséum. Mon Oasis. Sa traversée sur une allée enfin ombragée et son ravito ou j'avais dévoré quelques bananes et pris une rafraîchissante douche à l'eau gazeuse (une première que je vous recommande), m'avait donné le dernier regain d'énergie pour arriver jusqu'au Capitole.
Ce jour là, les runners toulousains du dimanche étaient de sortie. Il y en avait partout, en couple, entre copines, solitaires. Ce n'était pas pour me déplaire.

La tribu semblait aussi apprécier ce doux matin ensoleillé et la visite du Muséum. Le temps d'une file d'attente je jette un oeil à ma TL. Bekele est déjà arrivé et a battu le record de l'épreuve.Pas mal pour une première. Le mythique "Sub 2h" me paraît en sursis...

Un dernier tour de manège pour le grand et il est temps de rentrer à la maison pour le ravitaillement de la tribu.

En quelques coup d'oeil à ma TL, je vois que les premières flèches sont arrivés en plus ou moins 3h.
En prenant le café, je  vois les "4h" qui arrivent, dont @mat_cha_co et son genou meurtri en un joli 4h02 qui me donne beaucoup d'espoir pour mon prochain Marathon.
Tour à tour il vont tous arriver, les déçus du temps, les RP battus, les satisfaits et surtout les "First time Finisher". En passant sous l'arche verte d'arrivée, leur vie a changé. Ils commencent à peine à le percevoir. Une sorte d'accouchement. Ils ne courront plus jamais comme avant.

Ce dimanche s'achèvera sereinement entre les encouragements et les photos de médailles et t-shirt Finishers.

Je me souviens avoir gardé ma médaille autour du cou jusqu'au coucher.

Quelle belle journée de running vécu par procuration. J'en ai presque oublié que je n'ai pas couru. J'espère que ce break forcé sera bénéfique. J'ai une prépa à rattraper et un Marathon à terminer dans 3 semaines. J'ai tellement envie de revivre ces moment de douleur et d'extase.

A suivre.

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